Le 24 avril dernier, la fromagerie de la Trappe organisait sa première journée à destination de nos clients professionnels, commerçants et restaurateurs. Un temps important pour nous connaitre mutuellement et partager nos savoirs-faire respectifs, mais aussi l’histoire, le cadre et le rythme de vie bien particulier d’une fromagerie d’abbaye.
Ambiance particulière ce lundi matin 24 avril aux abords de l’abbaye d’Echourgnac. Il n’est pas encore 9h00 lorsqu’une quinzaine de commerçants arrivent, certains en voisins, d’autres de beaucoup plus loin avec déjà plusieurs heures de route dans les jambes. Ils viennent tous participer à la première journée destinée à nos clients professionnels détaillants, c’est-à-dire commerçants et restaurateurs.
« Cette action a été initiée suite à la demande d'Antoine Dumont -le directeur de la fromagerie de La Trappe d’Echourgnac- d'aller à la rencontre de nos clients, explique Etienne Vayssière, le responsable commercial de la fromagerie. C'est toujours plus simple de faire venir les gens chez nous, dans notre milieu, pour qu'ils puissent bien comprendre le cadre de vie, le cadre où le fromage est affiné, notre histoire. Nous avons invité tous nos clients détaillants, du plus petit au plus gros. »
Découvrir l’histoire et le cadre d’affinage de La Trappe d’Echourgnac
La journée débute par un temps d’accueil convivial autour d’un café où chacun se présente et fait connaissance. L’occasion de découvrir que la plupart de ces professionnels sont venus pour la même raison.
« J'ai découvert La Trappe d’Echourgnac il y a deux ans, explique Elodie Monamy, créatrice du Franc Comtois Gourmand. Depuis je voulais venir à l'abbaye pour voir comment le fromage se fabrique, comment il est affiné, connaitre son histoire. Du coup quand j'ai reçu cette invitation, j’y ai répondu avec grand plaisir ! »
« C'est important de pouvoir raconter aux clients d'où vient l'origine exacte du fromage », complète Nelly Desmoulins de l’Intermarché Contact Tocane-Saint-Apre.
« C'est toujours avec grand plaisir que nous allons découvrir nos affineurs ou producteurs pour mettre leurs savoir-faire et leur authenticité en avant sur nos marchés, précisent Freddy et Alexa Sallier de La Farandole de fromages. Cela apporte énormément de crédibilité. »
C’est justement par une rapide présentation de la fromagerie que débute la matinée. Antoine et Quitterie Dumont, laissent ensuite la parole à Sœur Marie-Noël pour une plongée dans l’histoire, racontée avec passion.
Visite en clôture
Mais le temps file, il est l’heure de passer de la théorie à la pratique et d’aller visiter les lieux. La petite troupe passe la porte rouge de la clôture. Un privilège qui permet de découvrir la maison Biscaye, lieu de naissance de l’abbaye, le jardin potager cultivé en permaculture, puis les locaux de la fromagerie.
« On voit que les sœurs travaillent en méthode traditionnelle et qu'elles ont cette politique de garder l'authenticité du produit, se félicite Freddy Sallier. C'est ce qui fait leur force et leur valeur aujourd'hui. C'est ce qu'elles défendent et c'est ce que l'on veut défendre nous aussi sur nos marchés. »
Dégustation au goût de noix
Mais assez parlé, un fromage, c’est avant tout une histoire de goût, alors… dégustation. Trappe 1868 (nature), Trappe au vin de noix, mais aussi brebis d’Echourgnac sont proposés, accompagnés de nos confitures et pâtes de fruits, ainsi que d’une sélection de vins. L’occasion pour certains de découvrir des produits qu’ils ne connaissaient pas encore, et pour tous, de partager leur ressenti sur nos fromages.
« J'adore la noix déjà de base, se réjouit Anne Verguet du Locavore de Barbezieux. Donc ce goût de noix, vraiment, et qui se développe... Des fromages à la noix comme ça, je ne me rappelle pas en avoir goûté d'autres ! »
« En termes de goût, complète Coralie Petit des Fermiers Gastronomes, par ses arômes, notamment l'arôme de noix qui est très défini, il reste longtemps en bouche, ce qui est très agréable. Après, le fromage de brebis aussi est très sympathique. »
« Je trouve que cette association entre une texture à pâte pressée molle et ce goût de noix en rappel en bouche, c'est sensationnel », ajoute Freddy Sallier. « C'est très aromatique, complète sa femme Alexa. Le goût de noix persiste, et du coup il se suffit à lui-même. Et c'est ça qui est intéressant. Ce n'est pas forcément d’avoir plusieurs fromages sur son plateau, même si c'est très répandu. La Trappe, avec toutes les saveurs qu'elle développe, se suffit à elle-même et c'est très aromatique. »
« Ce sont des produits limite incontournables que nous mettons sur nos plateaux de fromage à Noël ou pour tout événement sur nos pièces montées, conclu Freddy Sallier. Parce que ça met de la couleur, ça met du goût et c'est extraordinaire. »
Temps de ressourcement
Pour conclure la matinée, Sœur Marie-Noël reprend la parole pour expliquer le rythme de vie de l’abbaye, et surtout pourquoi les 22 sœurs ont choisis ce mode de vie atypique, retiré, en silence. Après avoir répondu aux nombreuses questions, elle propose aux participants de vivre un court instant de silence et de ressourcement avant, pour ceux qui le souhaitent, de participer à l’office de Sexte.
Forts de cette expérience, chacun se retrouve ensuite pour le buffet qui vient conclure cette journée. L’occasion d’échanger sur ce que chacun retient.
« La convivialité, les rires, les plaisanteries, le côté vraiment décontracté, s’enthousiasme Anne Verguet. J’aime beaucoup ça ! »
« Je retiens un super savoir-faire, une entreprise familiale, une histoire avec les sœurs qui est hyper intéressante, explique Elodie Bonamy. C'est hyper enrichissant. Je trouve que ça permet au fromage d'être encore plus atypique dû à son histoire et je trouve ça super ! »
« Ce qui m'a marqué c'est l'humanité, reconnait Freddy Sallier. L'ensemble des collaborateurs sont très proches. On voit que c'est familial. (…) Soeur Marie-Noël nous accueille comme si on était ses fils, c'est touchant ! »
Quant à Alexa, sa femme, c’est le temps de ressourcement qui l’a marqué. « J'aime beaucoup tout ce qui a trait à cette culture du christianisme. Et c'est vrai que ces moments de recueillement, nous qui sommes toujours dans la vie active, à aller toujours vite, et bien se poser cinq minutes et voir que l’on peut allier le travail et la spiritualité, le ressourcement… »
Fort de ces retours et échanges mutuels, de ces rencontres professionnelles et humaines, d’autres événements de ce type devraient être proposés aux professionnels.
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